Vaccination contre le VPH : compréhension des conséquences de la maladie causée par le VPH

Publication Summary

« Le Canada a le capital humain, les connaissances et l’infrastructure nécessaires pour mener des recherches sur le VPH. On a besoin de financement pour la recherche scientifique fondamentale et la recherche épidémiologique, ainsi que de fonds d’exploitation dédiés aux stratégies d’évaluation de la prévention primaire et à l’infrastructure de surveillance. Compte tenu de l’important fardeau que représente la maladie causée par le VPH dans les deux sexes, la transmission et l’histoire naturelle de cette maladie, la vaccination et la recherche devraient être envisagées d’un point de vue populationnel et les politiques en matière de santé devraient être revues en conséquence. »

Points clés :

L’infection à virus du papillome humain (VPH) est l’une des infections transmissibles sexuellement les plus courantes.

Les types de VPH oncogènes à haut risque 16 et 18 sont associés à environ 70 % de tous les cancers du col de l’utérus. Les types de VPH oncogènes 31, 33, 35, 45, 52 et 58 sont responsables de 20 % des cancers du col de l’utérus. L’infection par les types de VPH oncogènes est aussi associée aux cancers de l’anus, de l’oropharynx, du pénis, du vagin et de la vulve.

Les types de VPH non oncogènes à faible risque 6 et 11 sont responsables de 90 % des verrues anogénitales.

Deux vaccins contre le VPH sont approuvés au Canada, soit CervarixMC (GlaxoSmithKline) et Gardasil® (Merck). Les deux vaccins confèrent une protection contre les types de VPH 16 et 18, mais Gardasil confère aussi une protection contre les types de VPH 6 et 11.

Les essais cliniques ont démontré que les deux vaccins contre le VPH étaient très efficaces (efficacité vaccinale de 95 à 100 %) contre les lésions cervicales précancéreuses. Toutefois, on ne connaît pas pour l’instant le degré de protection à long terme que confèrent les vaccins.

L’effet indésirable associé aux vaccins contre le VPH le plus souvent signalé au Canada est la douleur au point d’injection.

Au Canada, toutes les provinces et tous les territoires ont mis en place des programmes
publics de vaccination contre le VPH.

Toutefois, les taux de vaccination contre le VPH varient d’une province à l’autre, allant d’environ 50 % en Alberta et au Manitoba à environ 85 % à Terre-Neuve, en Nouvelle-Écosse et au Québec.

La vaccination contre le VPH pourrait réduire de façon significative l’incidence du cancer du col de l’utérus, mais comme le vaccin ne confère une protection que contre 70 % des cancers du col de l’utérus, parce qu’il agit seulement sur certains types de VPH, et comme toutes les filles ne sont pas vaccinées, il faut avoir les ressources nécessaires pour pouvoir continuer d’offrir le test de Papanicolaou et assurer l’accès à ce test.

L’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et le Québec examinent actuellement la possibilité d’étendre aux garçons le programme public de vaccination contre le VPH.